L’autre soir j’écoutais la radio et j’ai été touchée par le témoignage de l’une des auditrices qui souffrait de spondylarthrite ankylosante (des douleurs dans tout le corps qui se diffusent dans les articulations comme les hanches).
Le témoin a suivi un traitement prescrit par les médecins et au bout de 10 ans de prises d’anti-inflammatoires elle a développé des allergies aux anti-inflammatoires. « C’était un spirale infernale ».
Quand on prend trop d’anti-inflammatoires ceux-ci provoquent des déséquilibres dans le corps. Elle a développé un œdème
de « quincke » (le gonflement rapide de la peau). Elle allait voir un naturopathe qui lui conseillait de suivre un régime sans lactose et sans gluten.
Elle a transmis un message d’espoir aux auditeurs qui avaient du mal à suivre ce régime suite à un diagnostic d’intolérance au gluten. Elle a dit qu’il ne faut pas en faire un problème de ce régime quand on a besoin le faire, c’est une solution.
On peut manger des fruits, des légumes, de la viande, du poisson, du riz. On mange moins gras et beaucoup plus sainement. Après avoir suivi le régime pendant un temps elle n’avait plus de douleurs, elle ne prenait plus de médicaments, elle avait de l’énergie à vendre.
QU’EST-CE QUE LE GLUTEN ?
L’ORIGINE: Le mot gluten vient du latin gluten qui veut dire colle ou glu.
Le gluten, un terme générique est présent dans les céréales les plus courantes le blé, l’orge , le seigle, l’avoine et l’épeautre.
C’est un mélange de protéines et c’est grâce à lui que le pâte du pain gonfle et devient souple et élastique. On trouve ces protéines dans les céréales suivantes : des gliadines dans le blé, des sécalines dans le seigle, des hordéines dans l’orge et des avénines dans l’avoine.
POURQUOI UNE INTOLÉRANCE AU GLUTEN ?
1) UNE PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE
L’intolérance au gluten est une maladie qui a une prédisposition génétique, c’est-à-dire qu’on naît avec des gènes de prédisposition. (Pr Christophe Cellier, gastro-entérologue)
2) DE LA TRANSFORMATION DES CÉRÉALES
Le blé d’aujourd’hui est une variété HYBRIDE qui a subi un grand nombre de transformations génétiques et est bien loin du grain original.
Après son raffinage, le blé a perdu :10 % des protéines, 65 % ,du fer 75 à 90 % des vitamines B, 80 % de la vitamine E, 100 % du son de blé,
3) LA BOULANGERIE INDUSTRIELLE AUGMENTE LE TENEUR EN GLUTEN
Le blé contient naturellement 9% ou 10% de gluten. Les boulangers industriels ajoutent de la poudre de gluten à la farine parce que ces protéines apportent aux produits de boulangerie du moelleux et une cuisson facile.
Certains blés arrivent à la minoterie (meunier) avec un taux à 15, 16, 17%. La teneur en gluten des variétés céréalières est en perpétuelle augmentation depuis des décennies, ce qui n’aide pas concernant les intolérances alimentaires.
4) LA SURCONSOMMATION DE BLÉ
Nous faisons une surconsommation de produits à base de blé et ceci entraîne des risques d’allergies et d’intolérance au gluten.
Notre consommation quotidienne de produits céréaliers a fortement augmenté
Nous bombardons notre corps avec des produits céréaliers, des céréales pour le petit déjeuner, des barres de céréales, des muffins, des crumpets (petite crêpe épaisse-cuisine britannique), des bagels, des baguettes, du toast, des sandwiches, des pâtes, des pizzas, des semoules et je ne parle même pas des gâteaux et des biscuits. Il y a du gluten partout. Dans les charcuteries des produits transformés, parfois il y a 70 % de gluten dans ces plats tout prêts, des plats en sauce, la sauce soja, la sauce tomate, les noix de cajou. On trouve le gluten partout, même dans les plats dans lesquels on ne le soupçonne pas.
Parfois quand on surconsomme des produits divers contenant ces mêmes molécules, nous le digérons moyennement, le corps réagissant en provoquant des désagréments comme les maux de ventre, les problèmes de transit ou le ballonnements.
LES TYPES DE MALADIES RELIÉS A L’INTOLÉRANCE DU GLUTEN
II existe le syndrome du côlon irritable aussi connu sous l’appellation « Le syndrome de l’intestin irritable (IBS) » ou « la colopathie fonctionnelle » ainsi que la maladie céliaque et l’hypersensibilité au gluten.
L’ IBS est une maladie gastro-intestinale chronique, qui inhibe le fonctionnement normal du côlon. Ces symptômes surviennent généralement après les repas. Des douleurs et des crampes au ventre, qui disparaissent souvent avec l’évacuation de gaz ou de selles. De la constipation ou de la diarrhée, parfois en alternance.
LA MALADIE DE CÉLIAQUE
La Maladie Céliaque n’est pas une allergie c’est une réaction à la protéine du gluten, une intolérance au gluten, une maladie inflammatoire, une maladie auto-immune où tout le système attaque et détruit ses propres cellules parce qu’il pense que ses propres cellules sont des ennemis.
« On développe les anticorps contre soi et on atrophie son intestin. On absorbe mal nos nutriments. C’est une maladie progressive et très sournoise qui peut prendre des années à se révéler.
On absorbe mal le fer, le calcium, on peut avoir de la diarrhée. C’est une maladie difficile à diagnostiquer, avec des conséquences graves : de la déminéralisation osseuse, voire des cancers en certains cas ». (Professeur Christophe Cellier Gastro-entérologue George Pompidou)
II existe deux tests pour effectuer le diagnostic, 1) le test sanguin- le test anticorps anti-trans-glutaminase et 2)le test d’une biopsie (un prélèvement) dans les intestins pour ceux qui sont atteints où une petite caméra est passée dans la bouche pour atteindre l’intestin grêle.
Une fois diagnostiquée, c’est une maladie très handicapante au quotidien. Le seul traitement préventif qui existe aujourd’hui est un régime sans gluten . Certains patients sont obligés également d’exclure la lactose ainsi que le gluten de leur régime parce qu’ ils sont déficits en lactase ( la LACTASE est une enzyme qui permet au corps de digérer et de dégrader le lactose).
DES ALLERGIES
II ne faut pas confondre l’intolérance au gluten avec des allergies qui suivent un autre mécanisme. Une allergie est une manifestation immédiate et parfois violente de la peau (cutanée) ou du système respiratoire. Des symptômes typiques incluent des problèmes de peau, l’apparition de plaques rouges, d’œdème et/ou de problèmes respiratoires comme la secrétion de mucus.
L’HYPERSENSIBILITÉ AU GLUTEN
Le patient se plaint de troubles digestifs, de ballonnements, de maux de ventre, de fatigue, mais également de problèmes de transit, de constipation, de diarrhée, d’aphtes, de migraines, d’eczéma, c’est une mal-être généralisé.
Les symptômes sont très différents d’une personne à l’autre et c’est la raison pour laquelle il est important d’observer quel effet chaque aliment a sur le corps
II n’y a pas d’atrophie de l’intestin, il n’y pas d’anticorps dans l’intestin. Les conséquences ne sont pas mortelles. Lorsque le patient supprime le gluten de son régime les symptômes sont améliorés et par conséquent ils sont identifiés hypersensible au gluten. Aujourd’hui les médecins et les chercheurs ne connaissent pas le mécanisme pour expliquer cette hypersensibilité.
Les scientifiques parlent d’une hyperperméabilité intestinale où la paroi de l’intestin grêle est endommagée par des aliments et de petits trous se développent pour expliquer le syndrome de la maladie coéliaque. Par conséquent l’intestin devient poreux.
En conséquence certaines molécules réussissent à traverser la muqueuse intestinale qui était autrefois une barrière étanche et elles se retrouvent dans le sang.
Leur présence inattendue dans le sang provoque une réponse du système immunitaire qui ensuite provoque des intolérances alimentaires.
Personne ne sait exactement combien de personne souffrent d’hypersensibilité au gluten. Des chiffres de 1% au 10% de la population ont été cités.
POSSIBLE DE RÉINTRODUIRE LE GLUTEN DANS LE CAS D’HYPERSENSIBILITÉ ?
On peut réintroduire le gluten ponctuellement ; cependant il faut un temps de restauration des parois intestinales.
LES TESTS DISPONIBLES POUR L’HYPERSENSIBILITÉ AU GLUTEN
Aujourd’hui il n’existe pas de test pour déceler l’hypersensibilité au gluten. Une sensibilité au gluten peut avoir de multiple origines et celles-ci sont très difficiles. à déceler. Il faut exclure les aliments qui contiennent du gluten et qui nous rendent malade. Ce test d’exclusion est le meilleur diagnostic qui existe aujourd’hui.
On peut sentir les bienfaits même après la première semaine après avoir exclus des aliments.
INTOLÉRANCE au LACTOSE
Un français sur cinq ne digère pas le lactose, un sucre naturellement présent dans le lait qui occasionne chez eux maux de ventre et troubles du transit.
Seuls quelques tests sont fiables : le test d’intolérance au fructose et au lactose.
COMMENT SAIT-ON SI ON EST INTOLÉRANT AU LACTOSE ?
On sait quand on boit du LAIT : les effets sont assez fulgurants.
On peut avoir mal au ventre, des douleurs abdominales, des problèmes de transit, des nausées, l’envie de vomir, de l’eczéma, des problèmes de sinusites le nez qui coule, le nez bouché en permanence, d’accumulation de phlegmes, ou des migraines à répétitions pour n’en citer que quelques-uns.
C’est possible d’être intolérant au deux au GLUTEN et au LACTOSE .
INTÉRESSANT A SAVOIR
La consommation de lait de vache est inadaptée à notre espèce. Savez-vous que chez tous les mammifères terrestres la production de lactase cesse presque complètement après le sevrage ?
Chez les êtres humains la lactase décroît en moyenne de 90% à 95 % au début de la petite enfance.
Nous sommes la seule espèce animale à prolonger la consommation de lait d’origine animal au delà de la période de sevrage et la seule espèce animale à se nourrir du lait d’une autre espèce animale (à part les animaux domestiques).
Lorsque nous buvons du lait et si l’enzyme lactase est absente (dans 95% des cas) le lait n’est plus assimilable et sa consommation est accompagnée de symptômes désagréables comme les douleurs abdominales et les problèmes de transit….
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